Saint-James

Le couvent-hôpital des Frères de la Charité déménage sur les hauts de Saint-Pierre (Martinique), et pour mieux subvenir à ses besoins, met en service sa 1ère distillerie en 1765. Le Père Révérend Edmond Lefébure (supérieur du couvent-hôpital et savant alchimiste) y produit un tafia hautement amélioré, et décide de donner un nom plus commercial pour mieux séduire sa clientèle anglophone, car l'importation de rhum en France demeurait toujours interdite: le rhum Saint-James.

Déjà en 1770, cette distillerie recensait des stocks bien différenciés de tafia, rhum, esprit de tafia et grappe (blanche), preuve d'une production conduite vers une recherche qualitative. Afin de se distancer des "rhums fantaisie" fabriqués en Métropole, elle fut la 1ère à déposer des brevets en 1882 sur la forme particulière de leur célèbre bouteille carrée à fond plat, puis 4 mois plus tard leur marque: «Rhum des plantations de Saint-James».

Ils faisaient déjà vieillir leur rhum dans des fûts de chêne sans les colorer, et l'embouteillaient sur place avant de l'exporter. Il était encore rare et ne représentait que 6 à 8% de la production.

– Superficie totale en exploitation: 380 ha dont 50% propres, 30% provenant du Groupe, et 20% de petits planteurs indépendants,
– Variétés de cannes exploitées: 6,
– Type de levures: Cuve mère + levures sélectionnées + de boulangerie,
– Durée de fermentation: 24 à 36 heures,
– Distillé chez: Distillerie Saint-James, Plantations Saint-James, à Sainte-Marie,
– Responsable production: Marc Sassier,
– Appartenance à un Groupe? Oui, La Martiniquaise depuis 2003 (auparavant: Groupe Bardinet),
– Production annuelle alcool blanc (à 50% vol): 3,5 à 4 millions de litres,
– Fûts en chais (2016): 13'800 (de 1998 à 2003).

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