Barbancourt

Dupré Barbancourt, originaire de la Charente, met en 1862 la touche finale à une recette de rhum qui porte encore aujourd'hui son nom, utilisant la double méthode de distillation habituellement réservée aux cognacs les plus raffinés. Il se marie avec Nathalie Gardère, mais le couple n'a pas d'enfants. À sa mort, Nathalie Gardère laisse l'entreprise à son neveu, Paul Gardère, qui la dirigera jusqu'en 1946.

À la mort de Paul, son fils Jean reprend le flambeau, prolongeant la tradition de la famille. Entrepreneur et visionnaire, Jean Gardère a été l'instigateur de la modernisation de la compagnie Rhum Barbancourt. En 1949, il décide de déménager la distillerie près de Damien (où elle est encore située à ce jour).

En 1952 l'usine produit du jus de canne à partir de la canne à sucre cultivée sur sa propre plantation, le Domaine Barbancourt. Jean Gardère meurt en 1990, ayant transformé la petite industrie artisanale en une véritable production industrielle. Son fils Thierry reprit l'entreprise et continua de la diriger jusqu'à sa mort (1er mars 2017).

À l'origine (1862), la Maison Barbancourt ne produisait pas son propre vesou (jus de canne à sucre): elle distillait son rhum a partir du "Clairin" (sorte de rhum agricole artisanal) produit par des rhumiers locaux satisfaisant aux rigoureux critères de sélection de Dupré Barbancourt.

Aujourd'hui, le Rhum Barbancourt exploite plus de 600 ha de terres exclusivement dédiés à la culture de la canne à sucre, dont 20% sont sur les plantations du Domaine Barbancourt. 250 personnes y travaillent, et les activités de production directe et indirecte de cannes et de rhum sont responsables des moyens de subsistance de 20'000 Haïtiens.

Malgré ses installations modernes, la société continue à produire du rhum dans la plus pure tradition et reste fidèle aux principes de son fondateur, avec notamment ses deux colonnes de distillation charentaises.